Rhum de Guadeloupe

L'histoire de la Guadeloupe est étroitement liée à l'histoire du rhum.
Découvrez le rhum de Guadeloupe : terre de rhum agricole et traditionnel.

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La Guadeloupe et le rhum

En 1493, Christophe Colomb importe la canne à sucre en Guadeloupe, lors de son deuxième voyage en Amérique. Il profite de cet instant pour rebaptiser l'île, anciennement dénommée Karukera. Lorsque cette plante arrive sur le territoire, la culture de la canne va commencer, pour d'abord produire du sucre, puis au fil des années entreprendre l'élaboration du rhum.

On compte plusieurs distilleries partout sur l'île et à Marie-Galante, qui existent pour la plupart depuis plus de 100 ans.

Longueteau est la plus ancienne distillerie de Guadeloupe toujours en activité, depuis 1895.

Cette eau-de-vie guadeloupéenne a énormément contribué à la notoriété de l'île, qui devient aujourd'hui l'une des références phares en matière de rhum.

Les différents types de rhums en Guadeloupe

On distingue deux types de rhums présents sur le sol guadeloupéen. Les rhums dits "agricoles" qui sont élaborés à partir du pur jus de canne, et les rhums "industriels" appelés aussi "traditionnels", qui sont eux produits à partir de la mélasse, qui est un résidu sirupeux issu de la cristallisation du sucre. Les rhums de mélasse sont les plus vendus sur le marché, puisque le rhum agricole représente moins de 5% de la vente mondiale. Cela est dû à une production moins coûteuse des rhums traditionnels, la mélasse étant moins onéreuse que le pur jus de canne.

La Guadeloupe produit aujourd'hui des rhums agricoles, mais aussi des rhums de mélasse qui représentent environ 57% de la production rhumière du territoire.

Des rhums d'exception

Les rhums de Guadeloupe sont appréciés pour leur qualité et pour leur histoire. En effet, les Antilles bénéficient d'un climat tropical plutôt humide et assez unique, car il favorise énormément la pousse de la canne et influe sur le résultat final du produit. Ainsi, les spiritueux guadeloupéens et martiniquais sont de réelles références en termes de rhum, car ces îles élèvent une canne très riche, qui produira de délicieuses cuvées.

Depuis sa création, le rhum a connu des hauts et des bas en Guadeloupe, avec des crises sucrières, des taxes, etc. Ce passé rocambolesque a entraîné la fermeture de nombreuses distilleries : alors qu'on en comptait une centaine dans le passé, il n'en reste plus qu'une dizaine sur tout le territoire.

Les derniers restants mettent aujourd'hui tout en oeuvre pour produire du rhum de qualité et ainsi pérenniser la réputation de l'île dans le domaine du rhum.

Les distilleries de Guadeloupe

Les distilleries encore actives aujourd'hui sont pour la plupart connues dans le monde entier. Chaque année, elles reçoivent des médailles pour leur travail de qualité qui se ressent dans les cuvées.

En Guadeloupe, vous pourrez visiter : Bologne, Damoiseau, Karukera, Longueteau, Montebello, Reimonenq et Séverin.

Et si vous faites un détour par Marie-Galante : Bielle et Père Labat sont incontournables.

L'indication géographique protégée (IGP Guadeloupe)

La plupart de ces distilleries détiennent l'IGP, l'indication géographique protégée. Une appellation créée en 2015, propre à la Guadeloupe, qui impose un cahier des charges à respecter si on veut l'obtenir. Cette indication concerne les rhums agricoles mais aussi les rhums de mélasse. Elle restreint les rhumiers dans leur production en leur imposant des conditions qui garantissent la qualité du rhum. Elle doit s'assurer que le rhum de son élaboration à sa conception finale soit produit en Guadeloupe dans son entièreté. Elle permet de protéger les producteurs des faux pas, tout en leur laissant la liberté de créer des recettes prodigieuses et ainsi de se démarquer de la concurrence. L'IGP est un point fort pour les marques, car prestigieuse, elle garantie aux consommateurs un rhum irréprochable sur le point qualitatif. Certains considèrent donc qu'elle est indispensable.

Les rhums bio de Guadeloupe

La Guadeloupe se lance dans la bio. Bologne est la première à avoir sauté le pas en 2019 avec son premier rhum blanc 100% biologique. Pour ce faire, la distillerie a planté une nouvelle variété de canne à sucre, la "canne jaune" qui représente une parcelle protégée de tous produits ou pesticides chimiques. Pour faire du bio, les rhumiers doivent protéger la faune et la flore partout autour de leurs terres. Ils doivent faire attention à ce que l'humain n'empiète pas sur la nature afin qu'elle puisse faire son travail seule. Bologne embouteille son rhum blanc biologique avec une étiquette recyclée à partir de fibres de canne. Rien ne se perd, tout se recycle.

Les punchs à base de rhum

Le rhum de Guadeloupe est aussi très apprécié pour la réalisation de punchs, en sélectionnant un délicieux rhum blanc agricole, de préférence à un degré élevé, les marques de rhums arrangés et punchs s'assurent ainsi de réaliser des recettes avec des ingrédients de qualité.

Les particuliers pourront suivre la même méthode pour l'élaboration de leur doux breuvage.